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Système d’élevage. La physiologique du chameau

Rédigé par Fabien Hasni ,secretaire générale de la FFC

Les systèmes d’élevage

 

Ils sont fortement corrélés aux contraintes écologiques, sociales et économiques.  

Le système pastoral extensif est l'utilisation d’espace à faible mise à disposition alimentaire. C'est la recherche des meilleurs pâturages à proximité des points d’eau.       

Le système agro-pastoral semi-intensif se caractérise par l'utilisation de l'animale pour des tâches de travaux identifiés. Une complémentation alimentaire est assurée pour palier aux diverses carences nutritionnelles.

Le système intensif comme outil de production pour l'industrie laitière et de viande. La complémentation alimentaire devient un indicateur économique important. Le secteur pharmacologique étant aussi très impliqué.

 

La physiologie du chameau

 

Le chameau est un animal adapté à des situations climatiques extrêmes.

Amplitude dans la différence thermique, aridité de l'air, sol avec faible valeur nutritive, répartition des ressources alimentaires sur de grandes surfaces.

 

Adaptation aux contraintes thermiques

La thermorégulation chez le chameau est assurée grâce à la concentration des réserves adipeuses (graisse corporelle) au niveau de la bosse, ce qui facilite l'évaporation de la sueur sur toute la surface du corps. Ainsi, pour maintenir une température interne constante, le chameau perd moins d'eau.

 

La température interne du chameau 10°C (32 - 42°C) peut varier en fonction de la température extérieure sans qu'il soit affecté. Il limite l'augmentation de son métabolisme (ensemble des réactions chimiques corporelles) et son besoin en eau.  

Le chameau possède des spécificités anatomiques (épaisseur du derme, nature des phanères, structure des glandes sudoripares, réseau sanguin dans les sinus) qui contribue à sa résistance aux variations de température.

 

Adaptation à la déshydratation

Le dromadaire résiste à une déshydratation qui peut atteindre 35% de son poids. Sa capacité d'abreuvement en quantité et en rapidité permet de suppléer à la déshydratation. Le transfert d'eau est assimilé vers le plasma sur une très courte période.

Les compartiments gastriques véritables réservoirs (sac aquifères) stockent et transfèrent l'eau.

La production de salive par les glandes parotides diminue également la déshydratation.  

 

Adaptation à la sous-nutrition

Le chameau possède une biochimie métabolique particulière:

A. la glycémie est très élevée par rapport aux autres ruminants, indiquant ainsi un métabolisme énergétique, une néoglucogenèse active (rénale et hépatique) et une faible cétogenèse.

B. le recyclage de l'urée, qui rejoint le tube digestif via la salive ou l'épithélium du rumen, supporte un accroissement important de leur température interne.

 

Le dromadaire a une préférence pour les plantes halophytes (riches en sel et en eau). Ceci lui permet d'avoir accès tout au long de l'année à une alimentation de composition hydrique stable et relativement abondante. Lors de réhydratation rapide, les érythrocytes se gonflent d'eau et deviennent sphériques, 3 à 5 heures après l'abreuvement, indiquant la résistance des globules rouges du chameau.

Ces caractéristiques signent l'adaptation de l'animal à des situations transitoires de sous-alimentation énergétique ou azotée. Avec une ration alimentaire équilibrée plus Camel's Star phyto-nutrition, l'urée filtrée par le rein est excrétée à 50%.

Les phases de digestion sont assez longues pour que les microorganismes digèrent les compléments alimentaires.

L'élimination (phase liquide de digestion)  par l'absorption des parois digestives des produits de la digestion microbienne (acides, ammoniac) se fait en courte période de digestibilité.

La sécrétion de bicarbonate et de carbonate par la muqueuse des pré-estomacs contribue fortement à l'homéostasie du milieu fermentaire et à l'efficacité digestive des microorganismes.

Le chameau a une appétence particulière pour les aliments riches en sel et azote. 

 

Particularités des immunoglobulines et des anticorps du dromadaire

La glande mammaire soutient le jeune animal pendant les premières semaines de la vie ainsi les sécrétions mammaires fournissent aux jeunes la protection avant que le système immun soit développé et capable de répondre aux organismes pathogènes de l'environnement.

 

Les immunoglobulines G, M et A ont été identifiées dans le colostrum de la chamelle.  

Les chameaux possèdent deux classes d'immunoglobulines dans leurs sérums, à savoir IgM et IgG (3 sous classes : IgG1, IgG2  et IgG3).

 

La production d'anticorps comporte plusieurs étapes: des cellules immunitaires spécialisées doivent d'abord identifier un antigène étranger, puis commencer à produire des anticorps spécifiques à cet antigène.

Les anticorps étaient longtemps considérés comme un puissant instrument pour reconnaître et viser presque n'importe quelle molécule avec un haut degré de spécificité et d'affinité. Pour de tels buts, les anticorps naturels peuvent être obtenus dans la forme d'antisérums d’animaux immunisés, ou sous la forme d’anticorps monoclonaux.

Les lourdes chaines d’anticorps peuvent de temps à autre se fixer sur des antigènes en cas d’absence de chaînes légères chez le dromadaire.

La lourde chaîne polypeptide des anticorps est donc composée de domaine variable, immédiatement suivi par la charnière, CH2 et le domaine de CH3 (Figure 3). L'absence du domaine CH1 explique l'absence de la chaîne légère.

 

 

Schéma anticorps

 

Schéma: Forme en Y. Comparaison entre la structure des anticorps communs et celle des anticorps du chameau. A gauche, la composition d'un anticorps d’origine humaine, à droite une molécule d’anticorps du dromadaire.

Les régions bleues, double chaîne, sont constantes. Les régions jaunes et vertes sont variables et adaptatives (reconnaissance de l'antigène).

 

Phanères: excroissance apparente. Les cornes, poils, ongles.

Sudoripare: glande située sous la peau et dont le rôle est de produire de la sueur pour permettre la thermorégulation par transpiration.

Glycémie: Teneur en sucre ou taux de glucose dans le sang.

Immunoglobulines: Un anticorps est un complexe protéique produit par le système immunitaire adaptatif dans un organisme vivant pour détecter et neutraliser les agents pathogènes de manière spécifique.

Anticorps: Protection de l'organisme contre les bactéries, les virus, et certaines toxines présentes dans le sang ou la lymphe. Elles fixent le complément (constituants du système immunitaire) et jouent un rôle dans la réponse mémoire, base de l'immunité durable.

Anticorps monoclonaux thérapeutiques: Ceux sont des molécules produites en laboratoire pour traiter des maladies. Ils sont quasiment identiques aux anticorps naturellement fabriqués par notre système immunitaire pour lutter contre une agression biologique (virus, bactérie, champignon, cellule étrangère.

SCHEMA ANTICORPS.png
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